Par un bel après-midi de printemps, le carrosse roulait à toute allure sur les petites routes des marches occidentales du royaume. À l’intérieur du véhicule, la princesse Lisitsa boudait. C’était d’ordinaire une adorable fillette, aimée de tous et rayonnante de joie. Hélas, la guerre frappait aux portes de la capitale. Le roi, inquiet pour l’avenir de son unique enfant, l’avait envoyée chez Mankas, un vieil et puissant ami qui vivait aux confins du pays, là où les envahisseurs ne parviendraient qu’une fois le reste du territoire soumis. Elle devait y demeurer jusqu’à ce qu’elle soit en âge de se marier, ou qu’un grand malheur arrive.
La guerre eut lieu, sanglante. Et les années passèrent…
* * *
Le grincement fut épouvantable, mais la porte ne bougea pas. Hubert l’Hyperandin contempla l’huis. C’était un lourd modèle en acier, accroché par des charnières robustes, conçu exprès pour résister aux traitements tels que celui qu’il lui infligeait à l’instant. Le regard du puissant guerrier glissa vers le cadavre du vieil homme qui, à trois pas de là, finissait d’épandre son sang sur les dalles.
Il songea qu’il avait été stupide, il aurait du demander la combinaison du coffre-fort au magicien avant de l’occire, mais c’était trop tard. Son ennemi était nécromancien, il aurait pu se ressusciter s’il avait été vivant – non, cette idée était ridicule : il était mort, il ne pouvait pas se réanimer lui-même. Le guerrier pensa qu’il devait cesser de réfléchir, car trop raisonner lui donnait des migraines. Il devait se dépêcher d’ouvrir cette porte s’il voulait partir avant le coucher du soleil.
Hubert s’arc-bouta sur le levier. Les pastèques de ses pectoraux et les melons de ses biceps roulèrent sous sa peau nue, la sueur colla ses longs cheveux blonds contre ses tempes, le rugissement d’effort résonna dans la pièce. La barre métallique céda. Le guerrier s’écrasa contre la table toute proche. Il lâcha une bordée de jurons.
« Pourquoi tant de grossièretés ? », fit une voix féminine étouffée. Elle provenait de l’intérieur du coffre-fort. Hubert scruta l’objet. Il était beaucoup trop petit pour contenir une femme ou même une fillette ; d’un autre côté, il se trouvait dans l’antre d’un magicien, lesquels savent enchanter des artefacts de manière à ce qu’ils parlent. Il accepta donc la situation.
La voix lui donna la combinaison.
Il l’essaya. Elle fonctionnait.
Elle était d’une beauté à couper le souffle. Mince, élégante, soignée malgré les circonstances, elle semblait légère comme une plume, souple et robuste à la fois. Il la devinait gracieuse et efficace, partenaire idéale de ses pérégrinations futures.
« Comptes-tu passer la journée à me fixer avec ces yeux de merlan frit ? »
En plus de tout ça, elle parlait.
Hubert se saisit de l’épée et de son fourreau qui, chose curieuse, la jouxtait. Maintenant qu’il l’avait en main, il savait qu’elle était tout à fait exceptionnelle. Ce n’était pas l’une de ces armes d’apparat faites pour impressionner le quidam ignare, mais le chef-d’œuvre d’un maître. Équilibrée, affûtée, graissée, et pourtant le nécromancien la conservait dans un coffre-fort au lieu de s’en servir. Bizarre, mais pas étonnant de la part d’un utilisateur des forces surnaturelles.
« Enchantée, je m’appelle Artémis.
— Hubert l’Hyperandin. À cause de mon pays d’origine. Enchanté.
— Je propose que nous sortions de ce trou sordide. Qu’en penses-tu ? »
Le guerrier musculeux ne put qu’acquiescer. Il rangea donc Artémis, puisque c’était son nom, dans son fourreau, fouilla en pure perte le propriétaire des lieux et entassa dans son sac quelques babioles cabalistiques qu’il savait se vendre un bon prix en ville.
Quelques minutes plus tard, il extrayait un papier et un crayon des fontes de son robuste étalon bai. Il plissa les yeux lorsqu’il se pencha sur la grande écriture anguleuse, mal éclairée par le soleil couchant.
« Alors… tuer le nécromancien, c’est fait. »
Il biffa une ligne, la quatrième et avant-dernière.
« Ensuite… Ra… meu… neure…
— “Ramener la princesse”. Il y a écrit “Ramener la princesse”.
— Oui ! C’est ça ! La princesse Lisitsa ! Elle est en haut d’une tour, gardée par un redoutable dragon. Son père, le roi, m’a demandé de la ramener au château.
— Eh bien ! Moi qui craignais de me retrouver dans les mains d’un minable ! Voilà une surprise agréable ! »
Quelque chose n’allait pas. Cette inquiétude tricota le cerveau du vigoureux combattant. Tout à coup, il fixa la poignée qui dépassait du fourreau. Rien ne la différenciait d’une autre épée décorée avec goût.
« Comment as-tu fait pour lire ma liste ?
— Facile ! Je suis une épée instruite. Je parle couramment cinq langues et sais en lire trois.
— Non. Je veux dire, tu n’as pas pu voir les lettres. Donc…
— Je n’ai pas de bouche et pourtant je te parle. Ne pose donc pas de questions auxquelles tu n’auras pas de réponses. »
Cette explication sembla contenter la montagne de muscles, qui monta en selle.
* * *
Les contreforts des Montagnes de Plomb, situés en bordure ouest du royaume, séparaient l’antre du magicien et le donjon. Aucune route ne traversait cette région inhabitée, seul un petit sentier serpentait à travers la vaste forêt décidue. Hubert aimait bien ce chemin. Certes, ce dernier manquait de bière et de filles en tenue légère, mais au moins il était tranquille. Il pouvait imaginer en toute quiétude ce qu’il ferait de la récompense. Ses songes impliquaient de grandes quantités d’alcool et de femmes plantureuses fort peu habillées, et peut-être une princesse. Les princesses des légendes étaient toutes accortes et follement amoureuses de leurs libérateurs, mais il n’en avait jamais sauvé. En réalité, il n’en avait même jamais vu. Par contre, il avait aperçu des portraits de la défunte mère de Lisitsa, et si elle avait hérité ne serait-ce que de la moitié de sa beauté…
Ce soir-là, ses fantasmes impliquaient aussi des gâteaux au miel, parce que c’était son péché mignon, et qu’il avait repéré une ruche sauvage. Il avait donc posé son bivouac près de l’antique châtaigner qui abritait les abeilles. Il sautait entre les racines, les doigts encore collants, lorsqu’un hurlement strident monta du fourreau dans la nuit.
« Derrière toi ! »
Derrière lui, il y avait deux rangées de crocs et une dizaine de griffes comme des poignards, le tout prolongé par un gigantesque grizzly. La bête était immense, imposante dans son épaisse fourrure grise sous laquelle roulaient des muscles capables de le ridiculiser, lui. Elle avait senti le miel et requérait sa part. Le genre de demande que l’on ne peut pas refuser.
Hubert esquiva un coup de patte, se redressa d’un bond, prit son courage d’une main et Artémis de l’autre, hurla son cri de guerre et se jeta sur la créature.
L’instant d’après, le monstre gisait au sol, un flot de sang sombre jaillissait de sa gorge tranchée. Le guerrier regarda son adversaire d’une seconde, dubitatif. Il était certain de ne pas avoir visé le cou. Son bras avait été tiré, comme si… l’épée se dirigeait elle-même ? Mais n’était-ce pas le cas ? Il questionna Artémis.
« Eh ! Je suis magique ! Qui suis-je si je ne te simplifie pas la vie ? »
Une arme qui vise seule les points vitaux : pratique. Satisfait, il essuya la lame et la rangea dans son fourreau.
* * *
Hubert avait bivouaqué à moins d’une lieue de son objectif et se leva très tôt ce matin-là. Il allait sauver une princesse, ce qui impliquait un minimum de préparation. Il sélectionna son plus beau pagne, se rasa de près, tressa ses longs cheveux blonds et sa barbe de même, puis oignit son torse d’une huile destinée à mettre en valeur sa vigoureuse musculature. Artémis lança quelques plaisanteries où il était question d’assaisonnement, de cuisson et de dragon.
« Tu es jalouse ».
L’épée éclata d’un rire cristallin. Elle n’était qu’un objet. Avait-on déjà vu un objet ressentir une telle émotion ?
Une petite heure plus tard, ils approchaient du pied de la forteresse. Sise au sommet d’un volcan éteint, c’était une construction de basalte titanesque, taillée sur mesure pour l’être qu’elle abritait et ses serviteurs humains. Le cratère tout entier formait une cour spacieuse en pente douce, ceinte de murailles naturelles rehaussées par des remparts crénelés. En son bord le plus élevé se dressait, fier, l’immense donjon carré, monstrueux symbole de puissance virile visible à des lieues à la ronde. L’architecture générale, sobre, massive, fonctionnelle, semblait conçue pour impressionner le voyageur et dissuader l’importun.
Nullement intimidé, Hubert attacha son cheval et s’avança d’un pas rapide sur le gigantesque pont-levis, puis accéda à la porte principale. Le dragon devait se sentir en sécurité dans un pareil antre : le pont baissé, la herse levée et les battants ouverts ; c’en était presque accueillant.
« Au fait, as-tu un plan ?, demanda l’épée alors qu’ils dépassaient la redoute déserte.
— Bien sûr ! Je vais entrer, tuer ce dragon, sauver la princesse Lisitsa et la ramener au roi son père. Comme récompense, il me la donnera en mariage avec la moitié du royaume. Après, les bardes chanteront ma gloire.
— Je vois. Un programme fin, subtil et délicat, quoiqu’il me paraisse basé sur des hypothèses hasardeuses et assujetti à des conjectures quelque peu fantaisistes.
— Arrête avec tes mots compliqués, tu me donnes mal à la tête. Si tu as quelque chose à dire, parle. Mais sois simple.
— Les dragons sont des êtres dangereux. As-tu songé à la négociation ?
— Je ne connais pas ce mot-là.
— Ça signifie que…
— Je sais ce que ça veut dire. Mais c’est lâche. C’est pour les faibles.
— Oh. »
Hubert s’arrêta devant le pont-levis, tira Artémis au clair, inspira un grand coup et franchit d’une traite le fossé, la grille, la barbacane vide et arriva dans le cratère. En face, de l’autre côté de la cour, le donjon. À gauche, les communs, à taille humaine. Appuyés sur le mur nord, des appentis aux dimensions de cathédrale et aux toitures vitrées. Un puissant ronflement assourdi montait de l’un d’eux.
« Et que penses-tu de la discrétion ?, murmura l’épée. On libère la princesse et on part sans faire de bruit.
— Un vrai guerrier ne fuit pas le combat. Serais-tu peureuse ?
— Non, mais quelque chose ne me plaît pas ici. C’est… trop calme.
— Je te propose un marché : je te brandis, et tu te tais. »
Le redoutable combattant avança d’un pas ferme au milieu de la cour, puis scruta les alentours. Son épée avait raison sur un point, ce château était très calme, ou pour être précis, vide. Aucun signe de vie dans le petit matin, mis à part les vrombissements intenses et quelques chariots bâchés à demi déchargés dont personne ne s’occupait. Le dragon en avait sans doute dévoré les conducteurs et les bêtes de somme.
« Hé ! Gros reptile stupide ! Sors de ton trou ! Viens te battre ! »
Si dragon il y avait, il ne répondit pas aux invectives. Tout au plus y eut-il un grognement noyé dans les ronflements.
« Tu bouges, lézard, ou je viens te chercher ? »
Il n’y eut d’autre réaction qu’un bruissement, telle une voile que l’on affale.
« Tu l’auras voulu, minable ! »
Hubert décrocha une corne de sa ceinture, prit une inspiration profonde. Le son puissant, grave, rebondit contre les parois dans de multiples échos. Les ronflements se turent, et une porte s’ouvrit dans un long grincement.
L’Hyperandin, fasciné par les légendes colportées par son peuple, avait toujours imaginé les dragons comme de gros sauriens ailés ventripotents, puants, vils et sales, qui passaient leur vie à dormir au fond de trous sur leurs tas d’or. Mais ce fut une silhouette longiligne, à la tête et aux proportions parfaites qui franchit l’immense huis ; un être qui dégageait une puissance subtile, mais implacable. Ses écailles mordorées d’une propreté impeccable luisaient sous les flots de lumière. Plus dures que le roc, aussi lisses qu’un miroir, elles s’articulaient entre elles sans le moindre jeu et avec la souplesse d’une soierie fine. Les yeux étrécis par le sommeil et la clarté, le dragon dévisagea Hubert.
« Te voici enfin ! Meurs, immonde créature !
— Une seconde, étranger !, déclara le dragon d’une puissante voix de baryton. Qui êtes-vous ? Pourquoi m’attaquez-vous ? »
Surpris par cette réflexion impromptue, le guerrier marqua un arrêt avant de répondre :
« Je suis Hubert l’Hyperandin, ton pire cauchemar venu ici pour te détruire ! Tu vas payer de ta vie ce que tu as fait à la princesse Lisitsa ! »
Sans attendre d’autre réaction, il se jeta sur l’être reptilien dans un terrible cri de guerre, l’épée en avant.
« Stop ! »
Artémis se planta dans la terre battue de la cour, entraînant la montagne de muscles dans une culbute qui l’assomma à moitié. Le dragon recula de deux pas, l’œil rivé sur la scène, intrigué et goguenard.
« Il me semble, reprit l’épée, que nous sommes ici entre êtres intelligents, donc qu’il n’est pas nécessaire de nous occire mutuellement sans raison. J’ai la certitude que nous pouvons arriver à un accord qui n’engendrerait pas d’effusion de sang – et le cas échéant, il me semble que messire Dragon ici présent a le droit de connaître la cause de son passage dans l’autre monde.
— Voici une manière de penser qui me plaît, dit le dragon. Êtes-vous l’un de ces aventuriers perdus dans une vaine quête de gloire, ou aviez-vous, en venant ici, une idée en tête différente de l’habituel assassinat de ma personne ?
— Vos mots sont trop compliqués, à tous les deux, dit Hubert qui se relevait. Tu as emprisonné la princesse. Le roi m’a chargé de te tuer et de la sauver »
Un panache de fumée s’éleva des naseaux du titanesque reptiloïde, qui fixa ses adversaires, immobile. Le guerrier tenta de reprendre son arme, en vain : Artémis aurait aussi bien pu n’être qu’une extension du sol.
« Je doute fort que notre seigneur ait usé de tels termes, dit le dragon, car c’est un vieil ami. Mais je veux bien croire qu’il vous ait mandé pour ramener Lisa au palais, puisque ses serviteurs sont déjà là et ont commencé à empaqueter ses affaires. »
D’un geste de la tête, il désigna les chariots alignés au fond de la cour.
Le guerrier cessa de tirer sur l’épée.
« Je ne comprends plus rien.
— Moi si, fit Artémis. Souviens-toi : la note demandait de ramener la princesse. Le roi a dû t’expliquer qui la gardait, mais c’est toi, Hubert, et toi seul qui as imaginé cette histoire d’enlèvement, de séquestration et subséquemment d’assassinat de messire Dragon.
— Donc, pas de princesse à sauver ?
— Non.
— Pas de tête à rapporter en trophée ?
— Non plus.
— Mais vous serez connu comme celui qui a ramené la princesse à son père, fit le dragon dans un puissant murmure. »
Ainsi donc, Hubert grimpa le monumental escalier de basalte qui menait au premier étage du donjon. Voûté sous le poids des nouvelles, il avait négligé de remettre Artémis dans son fourreau et la traînait, sa pointe crissant sur le sol. Mais l’épée ne pipa mot. Arrivé devant la porte de la suite royale, appartements de la princesse Lisitsa depuis presque une décennie, il se redressa, gonfla ses muscles et actionna le heurtoir.
* * *
Trois heures après, le robuste guerrier et la demoiselle chevauchaient de conserve vers la capitale – la caravane de chariots les rejoindrait plus tard. Hubert songeait que son périple n’était pas vain : il avait vu une princesse, et n’avait pas été déçu. Lisitsa était une jeune femme dynamique de taille moyenne. Avec ses longs cheveux noirs et raides, son teint hâlé et ses yeux d’un brun très sombre, elle ne ressemblait pas au cliché habituel de la fille de haute noblesse. Habillée d’une robe bleue décolletée qui mettait en valeur la beauté sauvage qu’elle avait héritée de sa mère, la demoiselle plaisait beaucoup à Hubert.
Celui-ci se prit à songer à l’avenir. Ils avaient plusieurs jours de route pour rejoindre le palais, peut-être succomberait-elle à ses charmes ? Il connaissait l’effet que produisait sa musculature sur la gent féminine, mais c’était là son dernier espoir. L’Hyperandin avait escompté que le dragon montre le moindre signe d’agressivité, menace fugace qu’un combat homérique aurait changé en gloire. Hélas ! C’était la princesse qui s’était jetée auprès du titanesque monstre.
« Adieu, Lisa, avait-il soufflé.
— Ce n’est qu’un au revoir, Mankas, avait-elle répliqué entre deux sanglots. J’ai adoré ces années ici, je te jure de revenir ».
Tout puissant qu’il fut, l’être ne put retenir une larme.
Dix années de protection n’étaient pas une décennie de détention, il n’y avait pas le moindre risque – pas la moindre chance ? – que le dragon agresse la princesse de quelque manière que ce soit.
Tout le trajet, Hubert l’Hyperandin roula des mécaniques. Lisitsa ne montra pas le plus petit signe d’intérêt.
* * *
Un immense cortège les accompagna sur la dernière lieue. Entre les remparts et le palais, ce ne fut qu’une fabuleuse procession, une fête populaire, une explosion de joie sans nom : on avait retrouvé la princesse, disparue depuis si longtemps, et elle allait se marier.
Le roi accueillit Hubert en grande pompe : une longue cérémonie avec la cour, une encore plus longue avec le peuple, un banquet et un bal. L’or contenu dans le coffret qu’il reçut en paiement de ses services lui permettrait de bien vivre au moins un an. L’épée eut le bon goût de se taire tout ce temps.
Mais Hubert ne se maria pas.
Le roi ne lui offrit aucune terre.
La princesse ne daigna même pas le remercier.
* * *
Le lendemain soir, au coucher du soleil, le guerrier athlétique déambulait au hasard dans la ville.
« Tu sais, Artémis, c’est sans doute mieux ainsi. Je suis un combattant, un mercenaire dont on s’arrache les services. Je n’aurais pas supporté la vie de famille.
— Et maintenant ?
— Je vais chercher de la bière. Et des femmes. Pour oublier. »
Ils arrivèrent dans une rue décorée par une multitude de lampions rouges, qu’une jeune dame en petite tenue allumait une à une. Une femme de taille moyenne à la beauté sauvage, avec ses longs cheveux noirs et raides, son teint hâlé et ses yeux d’un brun très sombre. Elle enflamma une demi-douzaine de lumignons supplémentaires avant qu’il ne bouge de nouveau. Il poussa un profond soupir, et demanda l’avis de l’épée.
« Elle a douze ans de trop, des poignées d’amour, et il lui manque plusieurs pouces. Mais tu ne trouveras personne qui lui ressemble plus. »
— FIN —
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