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Les vacances de Jésus et Bouddha

Une critique de SpaceFox, publiée le .

L’avis du renard

Jésus et Bouddha existent, ils prennent des vacances sur Terre, sous la forme d’une colocation discrète dans un petit appartement tokyoïte. On est donc à nouveau face à un manga au synopsis improbable.

Le manga nous donne exactement ce qu’il promet : les péripéties de Jésus et Bouddha en villégiature à Tokyo, où ils découvrent les bizarreries de la vie des humains du XXIème siècle, et les divers inconvénients que peuvent provoquer leurs pouvoirs et leurs relations divines.

La couverture du tome 1

Les dessins sont suffisants : sans grand intérêt graphique, ils sont lisibles et « font le boulot » de support pour ce manga humoristique.

Les gags, eux, sont bien trouvés, pertinents et parfois assez recherchés. On a une histoire à peu près indépendante par chapitre, dans lequel nos deux héros (dans tous les sens du terme !) sont confrontés soit à une étrangeté de la vie sur Terre, soit aux effets de leurs pouvoirs ou de leurs relations divines sur le monde humain. On a quelques gimmicks récurrents (les économies de Bouddha, les messages de Dieu transportés par une colombe blanche, etc.), mais pas d’histoire au long cours.

Une bonne part de l’humour demande une certaine culture religieuse pour être comprise. Si ceux concernant Jésus sont normalement couverts par le fonds culturel traditionnel français, ça n’est pas forcément le cas de ceux concernant Bouddha, et j’ai dû plusieurs fois sortir Internet pour comprendre certaines subtilités. À commencer par l’inscription sur son t-shirt sur la couverture du tome 1. S’ils utilisent abondamment la religion et n’hésitent pas à se moquer gentiment du catholicisme et du bouddhisme, les gags restent au fond toujours respectueux et jamais blasphématoires, pour peu qu’on accepte le concept d’humour sur la religion.

Bref, une bonne série qui se laisse bien lire, un bon moment de détente pris à petite dose (je pense que ça tourne un peu en rond si on commence à enchainer plusieurs tomes à la suite). La sobriété dans la lecture est aidée par le format (environ 120 pages par tome contre près de 200 sur la plupart des mangas) et le rythme de parution (« seulement » 17 tomes depuis 2006 au Japon, ce qui est très lent pour un manga).

À lire absolument si on aime

À éviter si

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