Madame Mazherbes claqua deux fois dans ses mains et exigea le silence. Les dix-sept élèves obéirent à leur professeur avec toute la mollesse qui caractérise l’adolescence, et le cours put enfin commencer.
Ça n’était pas un cours ordinaire d’une école ordinaire, non. Madame Mazherbes enseignait la Prononciation des Sortilèges à l’École Supérieure Nationale d’Arts Magiques et de Sorcellerie – l’ESNAMS pour les intimes ; une école qui avait ceci de particulier que d’une elle ne formait que de futurs sorciers, sorcières et autres pratiquants de la magie, et de deux qu’elle était la seule de son genre dans tout le pays.
Une plaque discrète gravée « Refuge pour mots oubliés » indiquait à Lucie qu’elle était arrivée à destination. Un grand homme émacié, à la moustache drue et blanche, habillé d’un costume trois-pièces hors d’âge lui ouvrit.
— Bonjour et bienvenue, mademoiselle Mahali. Je suis très heureux de savoir que votre gazette s’intéresse à notre institution. Permettez-moi de m’introduire moi-même : je suis Jean-Luc Trémière, président de la Société Protectrice des Mots Anciens qui gère ce refuge, et votre serviteur pour cette visite.
Les deux adolescents progressaient dans la nuit silencieuse au sein des couloirs déserts de l’école abandonnée. Ils connaissaient bien, ou croyaient bien connaitre les lieux, pour y avoir passé cinq ans, avant que le bâtiment ne soit laissé à l’abandon. Mais l’obscurité, trois ans d’attaque du temps et de visites impromptues un un manque total d’entretien avait altéré les lieux, bien plus qu’ils ne l’auraient imaginé. Tout était plus petit, plus sale, plus dégradé que dans leurs souvenirs ; l’odeur tenace de poussière, de renfermé et de plâtre humide, trop éloignée de celle de leurs souvenirs, complétait la sensation d’étrange.
Urbain ne l’était pas, quel que soit le sens que l’on donnât à ce terme. D’une part, parce qu’il avait passé les vingt-trois premières années de son existence dans une petite bourgade aux confins presque inhabités de l’Empire ; d’autre part à cause de sa goujaterie acariâtre, vulgaire et franchement antipathique. Urbain, donc, tenait son titre et son caractère de son père, et n’était satisfait ni de l’un, ni de l’autre.
Deux ans après l’édition originale, c’est à mon tour de m’emparer du concept de « Inktober écrit » et vais vous abreuver de courtes nouvelles, jour après jour, si tout se passe bien. Mais il n’y a aucune raison pour que cela se passe d’une autre manière que parfaitement, n’est-ce pas ?
L’avis du renard « Le jour du vélo rouge » ne s’adresse normalement pas à moi, puisque c’est un roman court illustré à destination des enfants ou pré-adolescents (la communication commerciale dit « À partir de 9/10 ans »). Ça ne m’a absolument pas empêché de le lire, et encore moins de le trouver très intéressant. Sans doute pour deux raisons :
La première, parce qu’il traite d’un sujet – le deuil et la reconstruction – qui est sans doute trop souvent esquivé.
Ça y est, le renard est devenu fou, déjà qu’il nous présentait des bandes dessinées et des mangas, voilà qu’il nous critique un jeu vidéo. C’est un jeu, ça n’a plus rien à voir avec la littérature ou avec les livres !
Voilà peut-être ce que tu penses, chère lectrice, cher lecteur. Et pourtant je tiens à te rassurer sur ce point quant à ma santé mentale : ce jeu est bien plus proche du roman que tous les supports bédégraphiques que j’ai critiqués jusqu’ici, et est mieux écrit que beaucoup de romans que j’ai pu lire.
Le 7 mai 2020, l’Académie française nous a gratifiés de deux articles dans sa section « dire, ne pas dire » qui nous prouvent, une fois de plus, qu’elle est complètement déconnectée de l’usage et du monde réel. « Pourquoi une institution publique profère de telles sottises ? », me suis-je demandé. Je me suis renseignée sur la composition de cette académie, comment elle fonctionnait et d’où venaient ses recommandations.
Pas grand-chose de neuf à vous mettre sous la dent aujourd’hui, mis à part un petit coup de brosse sur le site ! J’ai profité des possibilités des dernières versions de Hugo (l’outil derrière le site) pour améliorer quelques détails – les versions d’il y a quatre ans comportaient des limitations techniques désormais disparues.
Un roman StarCraft ? Mais… c’est une série de jeux vidéos, StarCraft. Bon, il a l’air bien noté, et c’est écrit par Timothy Zahn, dont je n’ai jamais entendu parler, mais qui est connu pour être l’auteur d’une pelletée de bouquins Star Wars plutôt bien accueillie par les fans. Et puis le livre est en promo, au pire je ne perds pas grand-chose !
Je lis beaucoup sur écran. Et pas seulement par mon travail qui m’impose de lire du code, de la documentation, des spécifications, des documents divers sur un écran.
Voici donc un petit retour sur cette pratique.
Lire sur un écran d’ordinateur Comme je le dis en introduction, je lis beaucoup sur écran, à la fois parce que mon travail m’y oblige, et aussi parce que « écrire » implique « relire » (soi, ou bêta-lire les autres), activité qui se pratique aussi sur ordinateur.
« Le Seigneur des Rêves apprend qu’il faut soit changer soit mourir, et il prend sa décision. ». Ceci est la trame de « Sandman », le comics qui a fait connaitre Neil Gaiman : une « bande dessinée pour intellectuels » qui mérite que l’on s’y intéresse, même si ça ne sera pas toujours facile.