Ces deux-ci pénétrèrent dans le sas, lurent le rapport sur les conditions extérieures. Barnabé sélectionna des habits adéquats sous le regard légèrement narquois de Nicolas. Quelques instants plus tard, pour la première fois de leurs vies, ils foulaient la terre d’un monde fantastique.
— Un petit pas pour un renard, un grand pas pour la renardité.
— Depuis le temps que la Compagnie embauche des animagiques, tu es le premier renard ?
Ils le lui dirent, après quoi ils visitèrent le vaisseau. La Compagnie leur donnait le titre de « Navires », bien qu’ils fussent incapables de prendre la mer. Trois chambres confortables à défaut d’être spacieuses (avec salles de bains privatives), un bureau commun, le carré de vie, le poste de pilotage, celui de navigation et celui de communications ; et moult réserves et zones techniques. Leur employeur les traitait bien, le NCCB Grimm était loin d’être une boite à sardines.
Avant le départ Lundi sept juin, dix heures trente-sept du matin, heure locale, au quartier général de la Compagnie Cinématographique de Boissaint. La cérémonie de remise des diplômes et de constitution des équipages battait son plein ; le grand amphithéâtre, plein à craquer des nouveaux promus et de leurs familles, s’emplissait de clameurs à chaque déclaration du président-directeur-général de la compagnie.
Une cérémonie décennale qui clôturait trois ans de formation : une occasion si rare que toute la presse du système et même au-delà s’était invitée, ajoutant une couche supplémentaire de stress à la nervosité ambiante.
L’art libre est une notion calquée sur celle de « logiciel libre ». Elle consiste à dire qu’il devrait exister une forme d’art qui offre les mêmes libertés d’utilisation, d’étude, de distribution et de modification que les logiciels libres. Ce thème a un côté fortement politique qui a tendance à polariser les débats et à crisper les positions, si bien que les questions pragmatiques sont souvent noyées dans des considérations philosophiques et éthiques – qui ont aussi leur intérêt. Ici je vais tenter d’être pragmatique, et vous livrer ma réflexion sur ce que pourrait être et devenir l’art libre.
Note importante : tout cet article – tout le contenu de ce site – n’est que le reflet de mon opinion personnelle au moment de l’écriture, et n’engage que moi. De plus, ces réflexions sont basées sur mes connaissances, qui peuvent donc être parcellaires et biaisées ; n’hésitez pas à me corriger cordialement dans les commentaires, je serai ravi d’en discuter et de mettre cet article à jour.
Je prends mes sources de lecture un peu partout, et ici c’est un collègue qui m’a chaudement recommandé ce livre, qu’il n’avait pas encore fini. Comme peu après je le trouve à un prix tout à fait raisonnable au format électronique et que la quatrième de couverture a piqué ma curiosité, je me lance.
Ce texte a une histoire intéressante : c’est à l’origine un feuilleton de cinq épisodes, autoédité et vendu uniquement sur Internet ; il a extrêmement bien fonctionné. Vinrent ensuite une intégrale, une version papier publiée par les circuits éditoriaux habituels, moult traductions et même une future adaptation en film. Si les détails vous intéressent, vous pouvez lire la présentation d’Actes Sud à ce sujet.
J’avais lu et apprécié divers livres de Robert Charles Wilson, aussi n’ai-je pas hésité quand j’ai vu ce livre dans les promotions suggérées par ma liseuse – d’autant que la quatrième de couverture m’intriguait. Votre renard préféré qui succombe à une publicité ! Était-il malade ? Non, j’avais plutôt une bonne confiance en l’auteur (malgré son tome trois de la trilogie Spin) et aurait probablement acheté ce tome un jour ou l’autre.
Et si les meilleurs auteurs de science-fiction américains modernes étaient des autrices ? C’est en tout cas la question que je me pose après avoir lu la prose de Connie Willis et de Lois McMaster Bujold. Je te parlerai de la première un autre jour, cher lecteur, chaque chose en son temps.
« La saga Vorkosigan », c’est donc le nom presque officiel (et utilisé par l’autrice elle-même) pour désigner les vingt-et-un romans et nouvelles longues de space opera qui se déroulent dans le même univers et qui, pour la plupart d’entre eux, tournent autour de la famille Vorkosigan. Là, c’est le moment où tu me remercies d’avoir réfréné mon envie de te pondre vingt-et-un articles sur le sujet, ce qui n’aurait eu aucun intérêt.
Avez-vous lu « La Planète des singes » ? Je dis bien lu et non vu, parce que je ne parle pas de l’un des neuf films (1968, 1970, 1971, 1972, 1973, 2001, 2011, 2014 et 2017), ni des deux séries télévisées et encore moins des bandes dessinées, mais de l’ouvrage à l’origine de tout ça. Parce que oui, avant d’être un inépuisable filon cinématographique décliné en roman, « La Planète des singes » est d’abord et avant tout un excellent livre de science-fiction français, publié en mille-neuf-cent-soixante-trois et écrit par Pierre Boulle – à qui l’on doit aussi « Le Pont de la rivière Kwai ».
Un réflexion sur l’orthographe dans son sens large, son histoire, les problèmes qu’elle pose et mon rapport à icelle. Inclus, un historique rapide de l’écriture du français – illustré d’exemples –, une méditation sur la pression orthographique dans la société française et, bien entendu, la relation de votre renard préféré à la réforme de 1990.
En cette aube fraiche d’automne, la base secrète numéro dix-sept de la république de Lorhingie dormait au calme. Soudain, une vive lueur verdâtre jaillit de l’ouest. Avant que quiconque n’ait le temps de réagir, le bolide fut là ; secoués par l’impact, les missiles explosèrent, entrainant l’installation entière dans la destruction.
Cette attaque en traitre ne pouvait venir que de la Confédération des Unions Libres, l’ennemi juré et ancestral, qui signait là une déclaration de guerre et son arrêt de mort.
Le vélo s’arrêta devant le portail dans un crissement de pneus, celle qui en descendit salua de quatre bises l’homme qui se tenait là.
— Salut, Nath, j’espère que je ne t’ai pas trop fait attendre.
— Salut, Asa. Pas de problème, je viens d’arriver. Comme prévu, mon frère n’est pas là, il bosse jusqu’à la fin du mois.
Nathan toisa son amie. Asako était une femme d’origine japonaise, de taille moyenne, présentement habillée d’une jupe, d’un chemisier et d’une veste qui auraient pu être jolis si elle ne les portait pas ensemble.